Peintures de Corot, Boudin, Caillebotte
L'existence, dans la maison Caillebotte, de l'atelier du peintre nous a incités a explorer ce thème du début du XIXe siécle, aux années 1870-1880, époque à laquelle Gustave Caillebotte expose avec ses amis. Au début du siécle les artistes reviennent aux méthodes d'avant la révolution française et utilisent l'atelier comme un lieu d'apprentissage puis comme un lieu exclusif de création. Ce lieu peut présenter certaines alternatives, comme celui du débat entre artistes et amateurs, ou même comme espace mondain que les membres de la bonne société se plaisent à fréquenter.
A partir du milieu du XIXe siècle, une autre pratique se développe, initiée par Corot, Courbet et Boudin qui est celle de la peinture en plein-air, reprise et développée par les impressionnistes dont les principaux interprètes sont Monet, Renoir et Sisley, ceux-là mêmes qui sont soutenus par l'appui financier de Gustave Caillebotte. On pourrait donc s'attendre à ce que ce dernier se mette dans les pas de ses amis.
On découvre avec surprise et contrairement aux apparences que Gustave Caillebotte, issu des ateliers de l'école nationale des beaux-arts réalisera tout au long de sa carrière des compositions qui nécessitent une mise en forme studieuse, préparées par de nombreux dessins préparatoires puis par des esquisses peintes. Comme en témoignent les Raboteurs de parquet . Ami des impressionnistes, Gustave Caillebotte le fut et soutien plus encore de certains d'entre eux, mais ni les sujets qu'il choisit, ni la technique qu'il employa ne peuvent le rapprocher de ces derniers. A ce titre, il fut un "impressionniste" à part.